lundi 11 avril 2016

TRAQUE ET POURSUIVI SUR LE BOULEVARD LUMUMBA, entre la 8ème et la 5ème rue, par des fidèles du Ministère Amen ou de la Chapelle des Vainqueurs…

Arrivera le jour où, après avoir crié publiquement...
- Au violeur et au pervers  ! Au pressureur et à l'escroc ! Au rançonneur et au maître chanteur ! 
Au pillard et au prébendier ! A l'écorcheur !
que de nombreux pasteurs, curés, imams, moines, rabbins et autres directeurs de conscience, autorités morales, administrateurs des services de sécurité, généraux de la police et de l'armée, ministres et gouverneurs, moprezos d'assemblées ou de conseils d'administration, sénateurs et députés, magistrats, CEO, banquiers, planteurs, exploitants forestiers et miniers, professeurs-docteurs et philosophes-conseils, entraîneurs sportifs, guérisseurs, griots, camelots et annonceurs publicitaires sont des arnaqueurs et des violeurs en série qui  cherchent à introduire leurs trompes avides et préhensiles dans les poches, cassettes, malles, tonneaux ou greniers des gens ou leurs tentacules copulatoires dans tous les orifices, vagins, trous du cul et cerveaux des gens, je serai traqué et poursuivi sur le boulevard Lumumba, entre la 8ème et la 5ème rue, par des fidèles envoûtés du Ministère Amen de l'apôtre Léopold Mutombo ou de la Chapelle des Vainqueurs du bishpop nigerian David O. Oyedepo
ou par des sectateurs de Baruti Tabernacle ou des Brebis de Jéricho d'Honoré Ngbanda...
ou par des supporters surexcités du TP Mazembe de Moïse Katumbi Chapwe (alias Cow-Boy), de l’AS V-Club du général Gabriel Amisi Kumba (alias Tango Four* ou Tango Fort, c'est selon) ou du FC Fenaissance de l'évêque Pascal Mukuna…
ou par des pomba, agents de "renseignement" et corps habillés en bleu ou en kaki forcenés et dévoués aux sorciers, "services" et crapuleux de la Majorité Présidentielle qui les appointent…
ou par des garçons et des filles en colère, détournés des écoles et envoyés 
tuer ou mourir au front, 
creuser, cueillir et porter dans les mines, les plantations et les entrepôts, 
servir et tapiner dans les bars ou encore
croupir dans des camps de personnes déplacées au Nord-Kivu ou dans les bidonvilles de la périphérie de Goma, de Bukavu, de Kalemie, de Kisangani, de Mbandaka, de Lubumbashi, de MbujiMayi, de Kananga, de Kikwit, de Matadi ou de Kinshasa
ou par des clients déchaînés de Congo Futur ou de la BIAC…
ou par des fans enragés de Koffi Olomide (ce faux-amant, ce musicien  bellâtre, ce Julio Iglesias de la musique congolaise que ma femme mariée adore mais que je n'ai jamais pu blairer)...
ou par des patientes exaltées d'un certain docteur Fleury, gynécologue (de jour) et avorteur (de nuit) dans un centre médical de Ngaliema mais aussi apôtre (les week-ends et les jours fériés) dans une église de Selembao…


Viendra peut-être le jour où je craindrai..
- Pour qu'on soit vraiment mort et définitivement inoffensif, il faut que la tête soit bien séparée du reste du corps, non ?

- Pfff ! Il ya des exceptions : quelques poulets, des serpents...
d'être décapité, découpé en morceaux et transformé en kamundele ou noyé dans un seau de pisse et donné à manger aux pourceaux...

Viendra sans doute le jour où je devrai me blinder, devenir complètement sourd, aphone et autiste, revêtir ma carapace de crocodile, me rouler en boule comme un hérisson ou me réfugier dans un coffre-fort, à l'épreuve des balles, des chalumeaux et de l'eau bénite, des exclusions et des excommunications, des cris de guerre, des imprécations et des paroles sacrificielles  (un cercueil qui se referme de l’intérieur... mais qu'ils précipiteront dans le fleuve Congo ou enfouiront au plus profond d’une décharge publique à Mpasa ou d’un charnier à Maluku) pour me soustraire à la détestation et à la fureur vengeresse... des victimes, des proies et des grugés, tous galvanisés par leurs propres bourreaux, prédateurs et spoliateurs : des  pasteurs, curés, imams, moines, rabbins et autres directeurs de conscience, autorités morales, administrateurs des services de sécurité, généraux de la police et de l'armée, ministres et gouverneurs, moprezos d'assemblées ou de conseils d'administration, sénateurs et députés, magistrats, CEO, banquiers, planteurs, exploitants forestiers et miniers, professeurs-docteurs et philosophes-conseils, entraîneurs sportifs, guérisseurs, griots, camelots et annonceurs publicitaires.

Pfff ! Mafou, j'aurai dit ce que j'avais à dire, non ?

Je ne pouvais pas me taire.sans trahir mes lifanto et mes koko, mes frères et mes soeurs, mes proches et mes amis... 
et je suis persuadé que le temps est à présent venu des passeurs d'idées nouvelles et des changeurs de monde !

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* Ainsi appelé pour avoir été responsable de la logistique (T4) au sein du RCD-Goma




BOKEBA, BOKEBA, JE SUIS DE PLUS EN PLUS DUR D'OREILLE, J'EMPESTE ET J'AI DES ACOUPHENES, DANZE ! (un éloge particulièrement intéressé de la stratégie de la coccinelle... dont la seule arme de défense est une odeur épouvantable qui éloigne les emmerdeurs et fait fuir les prédateurs)

Je pue du bec et...
- Pfff ! Ne vous approchez pas !
du slip, des lèvres et du cul mais j’existe encore.

Je suis de plus en plus sourd... perclus, courbatu, vermoulu, essouflé, lézardé, vanné... et je suis obligé par la loi de continuer d’exister et de complaire en société et de striduler comme un grillon pour attirer l'attention des gens et de convaincre et de prester et de fournir et d'accomplir et de répondre aux invitations (et aux convocations de la police) et de festoyer et de picoler et de guincher et de bafrer et de jacter et de badiner et de compatir et de frimer et de faire semblant d'entendre ce qu'on me raconte et de raconter des craques et de consommer, de consommer, de consommer (et, sans aucun doute, d'acheter du dentifrice et du fonds de teint, de l'ammoniaque, du mascara, du savon de Marseille, de l'eau de Javel et de l'agua de Colonia, de nouvelles prothèses dentaires et audtitives, du sent-bon et du détergent, du Harpic, du liquide vaisselle et de la crème Nivea, des fringues à la mode et des godasses qui ne prennent pas l'eau, des préservatifs, du décapant
- Pfff ! Du bicarbonate de soude ou de la soude caustique, nayebi lisusu bien te !
et du détartrant... pour me normaliser et devenir présentable, insipide, incolore et inodore, lustré et simonisé, comme doit l'être tout citoyen bien intégré à la société) et de continuer à trouver de l'argent (casser ma titelire, glaner et grapiller, compter mes petits sous, toucher ma pension ou encaisser mes loyers, boursicoter, gagner au loto, chaparder, détrousser, marauder, chouraver, taper des amis ou leur faire les poches, mendier à la sortie des cinémas et des grands magasins), beaucoup  beaucoup d'argent pour être en mesure de participer dignement aux frais de ces agitations grotesques alors même que je n'ai plus l'obligation de me lever la matin pour aller à l’école, à l'armée, à la mine, à l'usine ou au bureau, alors même que je n'ai plus d’examens à passer, de train ou d’avion à prendre, de formulaires à remplir, de pièges à éviter, de rapports à déposer ou d’évaluation à subir, alors même que j'ai abandonné la voiture à essence pour la pirogue à voile et à balancier et que je vis désormais  dans un monde circulaire où il ne se passe jamais rien et où rien ni personne ne peut plus m’atteindre ou m’arriver, alors même que je pourrais enfin...  
- Pfff ! Comme un aveugle et sourd de fraîche date tout réjoui de ne plus devoir allumer ses grands phares et faire hurler ses sirènes pour foncer à pleine vitesse, en pétaradant, dans l'obscurité la plus totale, sur une plage de débarquement minée ou sur les pistes d’un champ de tir ?
me laisser aller,  péter et puer à l'aisément, roter sans plus aucune reteue...
et prendre toutes mes aises...
redevenir autiste...
- Eheeeh ! Autiste ou hautain, m'fi ? Le yak ne supporte plus la chaleur et l'humidité des vallées riantes et verdoyantes et refuse de descendre de sa montagne, c'est bien ça, ducon ?
- Pfff ! Tika mwasi...
et bâiller et ronfler la bouche ouverte, faire la sieste dans les foins et ronronner tranquillement sans plus me faire aucun souci...

Pour cesser d’exister en public au bénéfice de quelles sociétés générales ou au profit de quels intérêts particuliers je n’aurai donc plus d’autre solution, inspiré par une fée coccinelle… 
- Pfff ! Ne vous approchez pas et ne posez pas de questions ! Danzé ! Je pue tellement du bec que mon nez ne perçoit même plus l'odeur de mes pets ! Gardez vos distances, j’ai des acouphènes et c’est peut-être contagieux ! Ne vous asseyez pas à côté de moi, j'empeste et j'entends des voix ! C'est peut-être dangereux !
que de passer au car-wash... et de m'y faire asperger tout le corps d'un produit répellent qui, venant en appui d'odeurs corporelles incommodantes, éloignera les prédateurs et fera fuir les emmerdeurs ?

Ou de me soustraire définitivement à l’affection ou à la détestation des miens, des tiens, des leurs, de nôtres ou des vôtres ?
sans même y parvenir parce... 
que je n'aurai jamais été un mari bricoleur et...
que je n'aurai jamais été capable de fabriquer un collet à lapins ou d'armer un piège à souris, oh !

Ngai mawa, vraiment ?
Mawa te ! Heuuu-reuuux ! *
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* Un commentaire de Pascale de VillersOn raconte qu'une princesse alitée car allant fort mal fit un énorme pet et qu'elle lança alors à la ronde, une ronde déjà prête au deuil : 
"Femme qui pète n'est pas morte". 







mercredi 6 avril 2016

DANS LA NUIT DU 5 AU 6 AVRIL 2016, Vié ba Diamba est prié d'arrêter son roman et de laisser la place à ddl, son alter ego


Cela se passe pendant les préliminaires ou les "échauffements", dans la nuit du 5 au 6 avril 2016, une nuit pas tout à fait omme les autres.

Un escargot se débarrasse prestement de sa coque... comme un pied quite sa chaussure et la lance au loin, comme une langue se libère de la bouche qui la tient enfermée depuis toujours.
Un escargot se débarrasse de sa coque pour pouvoir vivre sa vie, à sa guise, dangereusement. Et marcher, trotter, courir et galoper librement.... et mourir tout seul, de sa propre mort...
Tandis que les laissés-pour-compte se lamentent : une bouche bâille et bafouille,  une coque cliquète comme un squelette qui a perdu son corps, une chaussure sans pied couine comme une orpheline.

*

Cela se passait durant la première mi-temps de la nuit du 5 au 6 avril 2016.

Cela se passait dans une pièce sans auteur, avec très peu de personnages et dans laquelle aucun événement ne survenait jamais. Une pièce avec deux portes, quelques armoires et des étagères remplies de livres bien tenus, propres sur eux, éduqués et disciplinés, numérotés ou classés par ordre alphabétique ou par ordre de taille. Une pièce avec des panneaux  placardés sur tous les murs : interdiction de porter des bottes ou des souliers à hauts talons, interdiction d'avoir des idées et de les exprimer publiquement, interdiction de tout et de n'importe quoi: de renifler, de tousser, de fumer, de rôter, de péter, de jurer, de cracher, de rêver (ou simplement d'imaginer), d'être concerné, d'avoir des répulsions ou des affinités, des amis ou des ennemis, de touner bruyamment les pages d'un livre ou de lacérer les feuilles d'un journal.
On m'avait permis de m'asseoir, en gands et chaussons, coiffé d'une cagoule, dans un coin de la pièce. Je n'avais pas la permission de poser des questions. J'avais juste le droit de regarder et de rester invisible, le droit d'entendre et de me taire. Je pouvais seulement prendre des notes. Sur ordre du bâtonnier des Lettres (ayant toujours un code des bonnes pratiques dans une poche de son manteau ou dans un tiroir de son bureau), il m'était strictement interdit de m'impliquer, d'intervenir, de parler aux personnages, de réagir aux événements ou d'influer sur leur cours.
Quels événements ? Il ne se passait jamais rien !
Quels personnages ? Des créatures bizarres...
Ces créatures entraient par la porte de devant, une par une, avec des temps morts. Sans frapper. Elles sortaient ensuite, après avoir passé "un certain temps" dans la pièce, par la porte de derrière. Sans me voir. Elles ne prononçaient aucune parole et ne lisaient aucun livre.
Jamais je n'ai pu savoir qui elles étaient, d'où ils venaient, ce qui les motivait ou qui les envoyait, ni ce qu'elles devenaient ensuite...
Une première créature avait le regard mort, éteint, flouté, crevé,. Elle portait un bracelet indiquant qu'elle ne voulait pas être sauvée. De quoi ? Ce n'était pas indiqué ! Elle est restée debout, plantée au centre de la pièce, comme un reproche, immobile et muet, tenace comme un morpion, sans rien dire ni regarder, en respirant à peine. Elle est entrée par le porte de devant et, dix minutes plus tard, sans avoir été appelée par personne, elle est ressortie par la porte de derrière.
La deuxième créature était très énervée. Elle s'agitait dans tous les sens. Donnant des coups de poing et de pied rageurs sur toutes les armoires et les forçant avec un couteau lorsqu'elles ne s'ouvraient pas assez vite. Elle y cherchait quoi ? Quelle drogue cachée ? Quelle île au trésor ? Quel cadavre enfoui sous des dossiers ? Quel secret de famille ou quel père biologique ? Quel pot de gelée de groseilles ou de confiture de coing ? Cette deuxième créature avait le crâne rasé et portait une balafre ou une vieille cicatrice, un tatouage ou une marque au fer rouge, une piqûre de scorpion ou une morsure de serpent, une pustule gangréneuse ou une tumeur cancéreuse sur une de ses joues... qu'elle tentait fébrilement de dissimuler, d'effacer, de chasser ou d'arracher avec les mains.
Ensuite était venue une troisième créature qui portait une capuche... Salut, mon frère !, et qui m'a tout de suite reconnu comme étant de sa famille. Cette créature m'a dit qu'elle avait subi une formation de pianiste classique de concerts en salle mais qu'elle avait, rapidement, délaissé le piano en noir et blanc, en habit, à queue (avec 88 touches, 3 pattes et un couvercle s'ouvrant à 45°)  pour le piano en couleurs, équeuté, portable et en baskets... Et qu'elle avait pactisé avec le diamba, le likembe, l'arc musical (et le berimbau), le tambour, le saxophone et la schuiftrompet... Et qu'elle avait pris fait et cause pour le blues, la salsa, le reggae, la rumba congolaise, le ndombolo, les fanfares (celles qui jouent aux mariages et aux enterrements), le street jazz et le dirty rap... Et cette troisième créature, particulièrement loquace, m'a demandé alors ce que je pensais de sa bouillabaise personnelle... Zazou, zinneke, zoba-zoba ou poto-poto, mon frère ?, a retiré sa capuche et m'a invité à enlever ma cagoule... Pour que nous puissions causer plus librement, mon frère !, et m'a posé de nombreuses questions sur le Luabongo, sa Haute Hiérarchie, ses sorciers, ses services et ses crapuleux... Et aussi sur le concept de roman-guérilla qui l'intéressait particulièrement... Et sur les objectifs généraux et spécifiques que je poursuivais en écrivant mon roman... Et sur la notion de roman "by goal" dont les différentes séquences devaient être produites "just in time"...
Profondément ulcéré et dépassé par les événements, le bâtonnier des Lettres (agitant furieusement un exemplaire du code de bonnes pratiques) a 
- Halte là !
fait jeter dehors cette créature trop entreprenante et s'est empressé de...
- Monsieur Vié ba Diamba, vous étiez censé rester invisible et ne pas faire de politique ! Il y a rupture de consensus ! Vous voyez bien que votre seule présence dans une bibliothèque publique suffit à y attirer des gens de toutes sortes qui n'y ont pas leur place, des créatures sans références ni pedigree (de prétendues victimes, des drogués violents et même des activistes déviants) et qu'elle génère des nuisances sonores intolérables pour nos meilleurs clients, les lecteurs d'histoires norrrmales pour gens norrrmaux !
me délivrer mon C4
- Passez la main, Vié ba Diamba ! Abandonnez votre buku qui ne sert à rien et qui n'intéresse personne ! Laissez la place à ddl ! 

*

Cela se passera aussi dans la nuit du 5 au 6 avril 2016, pendant une deuxième mi-temps particulièrement disputée... la deuxième mi-temps d'une nuit qui, décidément, ne sera jamais tout à fait comme les autres.

Chaque fois que je ne me sentirai pas bien...
 Eheeeh ! Tu n'as qu'à prendre tes médicaments ! Je ne peux quand même pas les avaler à ta place ! Je ne suis pas ta mère !
ou que je serai déprimé, incommodé, constipé, grippé, fiévreux, patraque ou détraqué et que je chercherai ses conseils ou son réconfort...
 Eheeeh ! Va voir ton docteur Tran (ou ton docteur Beth) ou ton docteur Libertadis ou ta doctoresse Kazadi ou ton docteur Cadière ou ton docteur Gil ou ton  docteur Ntounda (ou ton docteur Farahat) ou ton docteur Moens (ou ton docteur Mukendi) ou ton docteur Kolivras ! Je ne suis pas ton infirmière ! Ni ton médecin traitant, ton neurologue, ton urologue, ton nephrologue, ton dermatologue, ton ophtalmologue, ton gastro-entérologues, ton cancerologue ou ton gérontologue, que sais-je encore ! Naboyi na ngai !
ou que j'allumerai mon ordinateur dans notre chambre commune et de mon côté du lit...
Eheeeh ! Va dans ton bureau !
ou que je lui demanderai de me trouver le mot qui frappe ou la tournure qui convient...
- Eheeeh ! C'est toi l'écrivain ! 
ou de me dépanner avec une idée personnelle... que je pourrais bien lui voler...
Eheeeh ! Fais marcher tes méninges ! Je ne suis pas ta muse, ni ton garagiste ! 
ou que je lui posereai une question et que je lui demanderai de me répéter sa réponse...
Eheeeh ! Mets ta prothèse auditive ! Je ne suis pas tes oreilles
ou de distinguer un objet ou d'identifier un visage
Eheeeh ! Mets tes lunettes ! Je ne suis pas tes yeux !
ou que je solliciterai son savoir sur un point d'histoire ou son avis sur quelque chose...
Eheeeh ! T'as qu'à faire un Google ! Je ne suis pas ton dictionnaire !
ou que je voudrai savoir si le riz est déjà cuit et dans combien de temps commence le film
- Eheeeh ! T'as qu'à regarder l'heure sur ton portable ! Je ne suis pas ta montre !
ou que je voudrai la serrer dans mes bras...
Eheeeh ! T''as qu'à te trouver un oreiller ou un traversin ! Je ne suis quand même pas ton doudou ou ton nounours ! Il ne faut pas exagérer ! Naboyi na ngai !
ou que je lui questionnerai pour savoir ce dont elle a envie ou ce qui pourrait lui faire plaisir
Eheeeh ! Je ne t'ai rien demandé ! Je ne suis pas ta patronne !
ma petite chérie, alias Mwana Danzé, me balancera...
- Pfff ! Maltraitance de personne âgée, oh !
- Eheeeh ! T'avais qu'à pas épouser une jeune, eh !
carrément dans les matiti, les ronces et les orties, le trou (celui dont parlait Victor Matondo), la barrière en acacias qui protège le village, le kikoso au fond de la parcelle ou la fosse à purin dans la cour de la ferme ardennaise (c'est selon)...
Je n'aurai plus beaucoup de place...
- Tu m'énerrrrrves trop ! 
dans la vie de ma femme mariée qui avait rêvé ...
- J'ai été trompée sur la marchandise !
d'un mari élégant, baraqué, bricoleur et 
- Et t'es même pas drôle !
marrant mais elle accrochera quand même ses fétiches puissants et une petite cloche de sacritie (ou un chapelet de boîtes de conserves de concentré de tomates, éventrées et rouillées) tout en haut de la porte de la chambre conjugale pour.que je ne puisse pas m'enfuir, au petit matin sur la pointe des pieds, comme on oeuf se glisse subrepticement en dehors de sa coquille, comme une moule se décroche de sa bitte d'amarrage et prend la mer, comme un escargot fugueur, une langue véloce ou un pied volage.

C'est vraiment si dur que cela pour ma femme mariée d'être la compagne de Vié ba Diamba alias ddl
Eheeeh ! On ne sait jamais à qui on a affaire !
et pour ddl alias Vié ba Diamba d'être le compagnon  de Mwana Danzé alias chérie na ngai ?
Mais on s'entend toujours merveilleusement bien sur toutes les choses essentielles ! Ça compense largement, non ?

*

Mais voilà que le jour se lève 
et voici que mes cauchemars se dissipent...
Match esili. Pas de prolongations.

Pfff ! J'ai eu chaud ! Nabikiiii !